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Top départ de la Le Havre Allmer Cup   

 

C’est sous un beau soleil et dans un flux de 10 nœuds que les 26 Figaro Bénéteau engagés sur la Le Havre Allmer Cup se sont élancés sur les 401 milles nautiques de la grande course. Un parcours copieux entre les côtes normandes et anglaises sur lequel les navigateurs devront composer avec un vent moyen, du courant fort et beaucoup de navigation côtière ! 

 

C’est un bel exercice qui attend les 26 navigateurs solitaires pour ces trois jours de course, et dès le départ il fallait être opportuniste sur la ligne ! A ce petit jeu, le licencié de la Société des Régates du Havre, Sébastien Petithuguenin (Paprec Academy) a pris le meilleur départ devant le Cap de la Hève. Les navigateurs filent désormais vers l’ouest, en direction du raz Barfleur qu’ils devraient atteindre en milieu de nuit. Ce sera le premier morceau technique de cette grande course avec la navigation de nuit au ras des cailloux pour s’abriter du courant. La vigilance sera de mise à bord des Figaro Bénéteau… il y aura peu de skippers à la bannette pour la première nuit de course de la Le Havre Allmer Cup !

Petit point de la Direction de course à 18h : « La flotte navigue groupée, dans un vent mollissant. Les conditions sur zone ne sont pas tout à fait conformes aux prévisions avec moins de 5 nœuds de vent sur le plan d’eau. Nous nous dirigeons vers Barfleur que nous devrions atteindre en milieu de nuit. »

 

Ils ont dit avant le départ : 

Gildas Mahé (Breizh Cola) : « J’ai peu navigué depuis mon retour de la Transat AG2R La Mondiale et ça me donne beaucoup d’envie de partir sur l’eau aujourd’hui. Je me suis essentiellement focalisé sur ma préparation physique et je me sens en forme. Le bateau est en excellent état et on ne part pas pour de grosses conditions. Ça va être stratégique, ça va être chouette ! J’ai hâte d’y aller, mais il faudrait peut-être mettre des housses sur nos bulbes de quille car il va falloir être très vigilant aux cailloux du côté de Barfleur et de Guernesey. Il y a de gros coefficients de marée, des vents moyens donc ça ira forcément jouer dans les cailloux. Ce n’est pas le même exercice qu’une transat en double ! Ça permet de varier les plaisirs ! »

Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) : « On va partir dans du vent d’ouest pas très fort, de l’ordre de 10-14 nœuds. Dès le départ, il faudra bien être positionné pour gérer correctement une bascule de vent et se positionner pour l’arrivée sous la pointe de Barfleur et avoir moins de courant contraire. Ce sera une portion très technique et nous devrons préserver le matériel. Le courant s’inversera devant Cherbourg et la mer va devenir plus difficile avec un vent forcissant, notamment au passage du Cap de la Hague avec 6 ou 8 nœuds de courant au près. Ça va être très tonique et il faudra descendre dans la veine de courant pour aller enrouler Guernesey, avant que ça renverse. On devra une fois encore raser les cailloux pour ne pas buter dans le courant. Le premier moment de répit et de repos sera sur la traversée de Manche : on va être sur un long bord au près rapide. On arrivera sur la côte anglaise lundi soir avec 20 nœuds de vent et on pourra enfin envoyer le spi. On va passer la nuit le long des côtes anglaises pour arriver aux Needles mardi dans l’après-midi. Ensuite on va foncer dans la dorsale située en milieu de Manche et la fin de la course parait bien incertaine. Une chose est sûre, on n’aura pas beaucoup de vent ! On va se faire balader par le courant et il faudra bien viser la bouée A5 ! »

Tanguy Le Turquais (Everial) : « Après la Transat AG2R La Mondiale en double, et en couple, j’avoue que ça fait du bien de partir seul ! (rires) J’étais content de faire cette Transat en double, mais je suis également très content de repartir sur la navigation en solitaire. En revanche, cela n’a rien à voir en termes de navigation : après avoir navigué au large pendant 25 jours, on va désormais devoir faire du côtier au milieu des cailloux et dans le courant. Je ne connais pas du tout le coin, donc j’appréhende un peu mais il faut bien une première fois ! J’aime bien ce genre d’exercice car j’adore la tactique ! Je ne suis pas le plus rapide de la flotte mais je compense sur la trajectoire, sur les petits coups tactiques. Je serais content de faire un résultat mais je veux surtout valider ma stratégie. »

Erwan Tabarly (Armor Lux) : « Le courant va être la principale difficulté de cette grande course. Il va nous retarder à deux points clés : Barfleur et Guernesey. On risque de ne pas avancer très vite et de tricoter aux cailloux. Ce seront deux points un peu difficiles. Le vent sera medium donc ce sera plutôt facile à gérer mais comme il y aura de forts courants il y aura beaucoup de jeu. Sur ces courses en Manche, c’est vraiment le courant qui pose souci et si le vent mollit tu te retrouves vite ralenti. L’arrivée au Havre va vraiment être compliquée par exemple. »

Anthony Marchand (Groupe Royer) : « Je me sens bien. Je suis content de retrouver mon bateau, de refaire du solitaire. Je trouve ça bien de commencer par une grande étape au large car cela aurait été intense de repartir tout de suite sur des épreuves bananes en solo à enchainer les manœuvres après une grande transat en double. Ça va monter crescendo et le format est parfait ! Je ne me mets pas de pression particulière sur cette épreuve, mais j’aimerais être régulier sur la semaine pour finir sur le podium ! »

Thierry Chabagny (Gedimat) : « Cette première nuit le long de Barfleur notamment va être assez délicate parce qu’on est contre le courant, il va falloir aller attaquer dans les cailloux, ça va être un jeu un peu pointilleux. Il ne faudra pas se rater, faire attention aux cailloux tout en essayant de gagner des places, c’est sans doute un moment clé des premières 24 heures. »