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Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), 5e de la grande course

« Je fais un bon départ mais j’ai dû accrocher quelque chose sous le bateau car je n’ai plus eu de vitesse peu après le franchissement de ligne ! J’ai passé la canne à algues et ai redémarré mais cela m’a beaucoup freiné en Baie de Seine. Je reste dans le paquet le long des côtes normandes et autour de Guernesey, sans erreur mais sans coup d’éclat. J’ai retrouvé ma bonne vitesse au reaching sur la traversée de Manche. J’avais les bons réglages et ai réussi à doubler plusieurs bateaux. Après avoir enroulé la marque, on a hissé le spinnaker et tout se passait bien. J’ai eu un petit manque de lucidité et n’étais pas assez confiant dans mes choix. Le doute m’a fait perdre plusieurs places sur cette portion. Terminer cinquième à 12 minutes du leader n’est pas un mauvais résultat en soi, mais ce n’est pas dans mes objectifs ! En tous cas, le parcours était vraiment bien ! C’est une super répétition générale avant la Solitaire ! »

Xavier Macaire (Groupe SNEF), 6e de la grande course

« C’était une belle étape bien complète, il s’est passé beaucoup de choses. On a l’habitude avec ce genre de parcours en Manche : Barfleur, le raz Blanchard, Guernesey, les côtes et les pointes anglaises, deux traversées Manche… En bref, une belle préparation pour la première étape de la Solitaire !
Après la bouée A5 on était en paquet quand ça a molli et des petits malins en ont profité pour faire le tour et arriver devant nous (ndr il s’agit de Sébastien Simon et Charlie Dalin). De l’avantage d’être un peu derrière… Je ne me gêne pas quand je suis dans cette situation, pour une fois je vois ce que ça fait d’être devant et de voir les autres se faufiler par derrière… Finalement ça énerve (rires) !
De mon côté j’ai eu des hauts et des bas, j’ai fait de bonnes choses et parfois de vraies erreurs de débutants. Je peux avoir de très bonnes phases en vitesse et après je perds tout sur des manœuvres ratées. »

Thierry Chabagny (Gedimat), 7e de la grande course

« C’était une belle bagarre ! Cette étape était assez riche, engagée et physique ! C’était par exemple costaud au sud de Guernesey, on était le long de la falaise sur une mer assez exposée, ça déferlait, on allait dans les cailloux dans des petites baies où on ne passe jamais, c’était rigolo.
Je retiens aussi la navigation le long des côtes anglaises ! On a vu l’Angleterre sous des nappes de brouillard et de bruine, nous avons eu quelques petites éclaircies mais vraiment furtives. Néanmoins on était parfois tellement près de certaines pointes qu’on les voyait même avec le brouillard, c’était sans doute les moments les plus beaux. Je me souviens notamment de Portland Bill et St Alban… Cet endroit est majestueux ! On était 5 ou 6 bateaux très proches, c’était à la fois tendu et sympa de pouvoir passer dans ces endroits où on ne va jamais.
Côté sportif, je ne suis pas très content de mon début de course mais j’ai réussi à bien revenir le long de l’Angleterre et lors de la deuxième traversée de Manche. Il est vrai que c’est toujours plus facile d’être derrière parce que tu observes ce qu’il se passe, ce n’est pas toi qui défriche. »

Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), 8e de la grande course

« Je suis super content ! J’ai vraiment retrouvé les sensations que j’avais perdu ! J’ai réussi à faire ce que je voulais, en naviguant simplement comme je sais le faire. Mon objectif de finir dans les dix premiers est rempli ! C’est mon meilleur résultat en Figaro, sur un parcours digne d’une étape de la Solitaire du Figaro. C’est engageant pour la suite !

La grisaille permanente n’était pas très agréable. On n’a pas vu grand-chose…. juste des micro parties de terre anglaises, mais sinon on était toujours dans la brume et sous une bruine constante… Ce n’était pas très agréable ! En revanche, c’était une course très complète, dans le courant, les cailloux, la pétole, du vent ! On a enchainé ! Ça signifie que je ne suis pas là par hasard, j’ai bien tenu ma position et ai été opportuniste quand il fallait. J’ai dormi pas mal la dernière nuit car nous avons vraiment puisé dans nos réserves sur les deux premiers jours de course. Je n’ai pas pris de grosses options mais étais plutôt partisan de petits décalages, qui ont toujours été gagnants ! J’ai retrouvé ma vitesse et les réglages de mon nouveau mât sont satisfaisants. C’est parfait ! »

Ronan Treussart ( Les Perles de St Barth), 9e de la grande course

« C’était une belle course ! Je suis content de ma navigation et retrouve de bonnes sensations en solitaire. Je suis un peu déçu d’avoir perdu deux places depuis Antifer mais terminer dans le Top 10 est un bon résultat. Je n’ai pas pris de risque démesuré dans les cailloux ; mon objectif principal est la Solitaire URGO Le Figaro et je ne voulais pas abimer le bateau. J’ai trouvé la course dure physiquement mais j’ai fait ce que j’ai voulu dans mes choix stratégiques. Ça me met en confiance ! »

Thomas Cardrin (Team Vendée Formation), 15e de la grande course et premier bizuth

« J’ai rempli mes objectifs ! C’est-à-dire de terminer premier bizuth de la grande course. J’ai fait les trois quarts de la course en milieu de peloton et j’ai réussi à bien tenir la cadence. On a eu plein de conditions différentes, des passages dans le courant, dans les cailloux… C’était une découverte pour moi en solitaire. J’étais très concentré sur la navigation et moins sur la vitesse…. Mais c’était très intéressant et nous avions plein d’occasion de se refaire dans la course. Je n’ai jamais été abattu. J’ai même tenté une petite option sur le retour en Manche. J’ai persévéré et ça a marché ! Ça met en confiance pour la suite ! »

Tanguy Le Turquais (Everial), 16e de la grande course 

« Je me suis éclaté ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas été fatigué comme ça ! C’était trop bien, même si j’ai été nul au début. J’ai pris un mauvais départ qui m’a mis dans une mauvaise dynamique. J’ai voulu regagner trop vite tout de suite donc je faisais des mauvais coups… Je me suis retrouvé avant-dernier de la flotte la première nuit ! Ça partait mal mais je me suis dit que c’était le bon moment pour voir si j’étais capable de revenir dans le match en vue de la prochaine Solitaire. J’essaie d’apprendre sur moi-même et j’ai appris à me détendre, sans m’énerver. C’est une petite victoire pour moi. J’ai réussi à revenir dans le match ; et je me suis conforté sur ma vitesse et ma capacité à faire des choses bien. J’ai réussi à remonter à la 12e place juste derrière Alan Roberts. On jouait le top 10 et après c’est parti en mistoufle. Je n’ai pas très bien négocié le courant à la bouée A5 et j’ai été distancé. Derrière ça s’est mal enchainé et je finis 16e. Le résultat n’est pas génial mais je suis tout de même très content de moi. »

Sébastien Petithuguenin (Paprec Academy), 20e de la grande course

« Je suis ravi, c’était un super parcours passionnant de bout en bout, avec beaucoup de passages à négocier, du louvoyage près des cailloux. On se fait un peu peur quand même, je n’aime pas trop naviguer proches des côtes, mais il faut forcer le naturel pour apprendre ! A Barfleur et Guernesey on était vraiment proches des cailloux, il y avait des marmites, des grosses vagues car les fonds remontent, c’est assez impressionnant, surtout seul à bord !
Cette manche était vraiment intéressante car le vent a eu le bon goût de se mettre pile dans l’axe de notre route, donc il y a du jeu tout le temps pour se décaler par rapport aux autres. J’ai fait un départ d’enfer mais j’ai été ralenti car je ne connais pas bien les réglages du bateau dans ces conditions. C’était un peu la tendance générale d’ailleurs : parfois je vais vite et à d’autres moments je mets du temps à trouver les réglages et je me fais distancer. Mais je suis content car j’ai également réussi à maintenir ma position ou à dépasser des concurrents donc c’est très motivant.
Côté sommeil, je me suis entraîné mais en régate l’intensité est plus importante donc tu dors moins. Je pense que j’ai dormi 2h30 par tranches de 10/15 minutes sur les trois jours de course. Il faut se forcer parce que tu as toujours envie de te lever pour aller faire des choses. La troisième nuit j’ai eu des gros coups de mou, je sentais mes jambes lâcher sous mon poids. Je n’ai pas entendu de vois mais j’ai vu une bouée partir en marchant… Je me suis dit que ça ne se passait pas comme ça dans la vraie vie, il fallait aller dormir !
Je suis content car à l’issue de mes deux premières régates en solitaire (ndlr : avec la Solo Concarneau) je suis qualifié pour la Solitaire URGO Le Figaro. J’ai le sentiment d’avoir progressé entre les 2 épreuves, j’ai régaté au contact et c’était vraiment sympa. »